Installé à Val-de-Reuil depuis plus de trente ans, Jean-Marc Llorens est une figure discrète, mais essentielle du paysage culturel local. Auteur, lecteur assidu et désormais initiateur du concours de nouvelles « Ville et campagne » organisé par la médiathèque, il incarne cette génération d’écrivains qui font vivre la littérature au plus près des gens.
Originaire du Sud-Ouest, Jean-Marc Llorens a suivi un parcours scientifique de haut niveau. Docteur en physiologie végétale de l’INP (Institut National Polytechnique) de Toulouse, il a enseigné pendant vingt ans à l’Esitpa de Val-de-Reuil, où il fut également directeur de la recherche. En 2014, il crée Synopsis Engineering, un bureau d’études en agro-environnement qui cherche à concilier performance économique et respect de l’environnement. Un fil conducteur qu’on retrouve dans ses écrits : une tension constante entre progrès, éthique et humanité.
Son univers littéraire, il le façonne avec rigueur et passion. Sa trilogie LDP 286, dont deux tomes sont déjà parus – Le syndrome de Nobel (2021, autoédition, prix du roman Les Arts littéraires (2022) et Nos jardins secrets (2024) – plonge le lecteur dans un thriller scientifique haletant. On y suit Jérôme de la Varenne, chercheur en cavale après avoir découvert une molécule révolutionnaire contre la maladie de Parkinson. Entre espoir médical, intérêts économiques et manipulations militaires, Llorens explore les dilemmes moraux d’un monde où la science peut autant sauver que détruire. Une intrigue crédible et documentée, nourrie de son expérience du milieu de la recherche.
Écrire, chez lui, est né d’un défi intime. « On s’expose dans un récit, je ne voulais pas avoir la pression de mon entourage », confie-t-il. Huit ans lui auront été nécessaires pour achever son premier tome, écrit en secret, au gré des trajets en train et des dimanches matin.
Aujourd’hui, l’auteur s’investit pleinement dans la vie culturelle rolivaloise. Membre actif du Club des lecteurs de la médiathèque, il se félicite de vivre dans « une ville où l’activité culturelle n’est pas laissée pour compte ». C’est dans cet esprit de partage qu’il a proposé le concours de nouvelles « Ville et campagne », dont il sera également membre du jury.
Toujours en mouvement, Jean-Marc Llorens prépare une nouvelle aventure : la création d’une maison d’édition sociale et solidaire, baptisée MADESOSO (MAison D’Edition SOciale et SOlidaire).
Incubé par le dispositif régional KATAPULT, dispositif en soutien des entreprises à fort impact social et environnemental, le projet prend d’abord la forme d’une association avant d’évoluer vers une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). Objectif : permettre à chacun d’être publié, dans le respect des droits d’auteur et de la qualité littéraire, quitte à inventer une monnaie d’échange, la “Plume”, pour rémunérer autrement l’impression du livre en échange de temps et/ou de compétences des auteurs (pour la distribution par exemple).
Entre science et fiction, engagement et transmission, Jean-Marc Llorens poursuit son chemin d’écrivain avec conviction. Une plume rolivaloise à découvrir – ou à offrir – en cette fin d’année sur https://jmllorens.fr/
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