Zoom sur la classe autisme de l’école Victor Hugo

Jeudi 27 février, Christine Gavini-Chevet, la Rectrice de l’Académie de Rouen est venue visiter la classe UEEA, l’Unité en enseignement élémentaire autisme à l’école Victor Hugo. L’occasion de s’intéresser d’un peu plus près à cette classe unique dans le département de l’Eure.

C’est une petite salle de classe (presque) comme les autres. Au premier étage de l’école Victor Hugo, une pièce est dédiée à l’Unité en enseignement élémentaire autisme. Elle accueille actuellement 8 élèves âgés de 6 à 11, atteints de divers autismes de niveau 2 et 3. Leur admission dans cette unité se fait par décision de la MDPH. « Nous sommes ici depuis la rentrée de septembre. Avant l’unité se trouvait à Poses », explique Sandrine Thomas, enseignante spécialisée. La professeure est épaulée par une Aesh, une AMP (aide médico-psychologique) et une éducatrice spécialisée. « Ce ratio d’un adulte pour deux enfants est important », souligne Sandrine Thomas. Le spectre autistique étant très large, il faut s’adapter aux besoins de chaque enfant, qui peuvent être très divers, donnant lieu à suivi presque personnalisé. « Certains vont mettre trois ans à maitriser la lecture, ne s’intéresser qu’au coloriage et au découpage. Alors que d’autres vont être hypermnésiques (ils ont une mémoire infaillible) mais ne comprennent pas ce qu’ils retiennent. Notre travail consiste à donner du sens aux mots qu’ils connaissent. »

Objectif d’inclusion

Si les élèves disposent de leur propre espace, le but n’est pas de les cloisonner dans une partie de l’école et de les laisser totalement à la marge. « L’idée est d’inclure les enfants dans les classes ordinaires pour certains cours », explique Sandrine Thomas. Cela permet de les faire progresser scolairement, mais également de les sociabiliser et de les rendre plus à l’aise au contact des autres. « C’était un défi pour le corps enseignant, toute l’équipe a découvert le fonctionnement, mais il y a une bonne capacité d’adaptation », souligne Olivier Louchel, le directeur de cet établissement de 280 élèves. Et c’est un vrai plus pour ces enfants dont les progrès sont visibles.  « L’objectif de ces UEEA est d’acquérir de l’autonomie afin de rejoindre d’autres dispositifs comme une classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) voire une scolarisation ordinaire », a expliqué Christine Gavini-Chevet, la Rectrice de Normandie lors de sa visite.

Vos actualités rolivaloises

Mode d’emploi : Utilisez la barre de recherche pour retrouver un article particulier, utilisez les catégories pour une thématique, cliquez sur les numéros de page pour remonter dans le temps.

    Partagez :
    Partagez :