Du 13 au 19 octobre dernier, Vanessa Denisselle, 41 ans, a remporté quatre nouvelles médailles d’or lors des championnats d’Europe de marche athlétique Masters à Madère. Elle a décroché deux médailles d’or individuelles et deux par équipe.
Val-de-Reuil est une terre de champions. Une terre qui s’exporte jusqu’au Portugal et plus précisément à Madère. Du 13 au 19 octobre dernier, c’est là-bas que Vanessa Denisselle a enchaîné ses dernières performances avec des temps de 50’12’’ sur le 10km, son quatrième meilleur chrono sur cette distance, et de 1h44’58’’ sur le 20km, lui permettant de décrocher deux médailles d’or individuelles et deux par équipe. Tout cela un et demi après son quintuple sacre mondial à Göteborg (en solo et en équipe). Et pourtant, Vanessa n’a démarré l’athlétisme qu’à 33 ans, il y a 7 ans de cela. « Mon mari et ma fille pratiquaient déjà au départ. Avec mon planning chargé, la charge d’enfants et le travail, c’était plus compliqué pour moi. Une fois quand je suis allé les voir ils m’ont dit de les rejoindre et finalement cela a démarré comme ça » témoigne la quadruple championne d’Europe.
Pugnacité et force mentale
Dans ces moments, que ce soit à Göteborg ou à Madère, après ces immenses efforts, le plus difficile est de réaliser la performance. Surtout pour Vanessa qui affirme que dans sa discipline il faut s’attendre à tout, tout donner jusqu’au dernier instant et bien resté concentré. « Rien n’est jamais gagné. Avec les cartons, les pénalités, c’est comme cela que ça s’est joué. Je n’ai pas vraiment réalisé ce que j’avais fait, c’est quand tout le monde m’en a parlé plutôt. Sur les réseaux sociaux aussi on me félicite. »
C’est ce qui transporte Vanessa : le monde et ses encouragements. En plus de ces entraînements, qui sont les mêmes que les demi-fondeurs mais en marchant, elle travaille sa force mentale. Et cela se fait en famille. « Il y a souvent une réunion d’une heure avec ma fille dans sa chambre pour être à fond à chaque fois. Je travaille beaucoup là-dessus » livre-t-elle en regardant sa fille dans les yeux avec émotions. « Elle se compare mais au contraire elle est encore plus forte car avec toute cette vie de famille et son planning, elle en est là » ajoute la fille de Vanessa pour la féliciter et la motiver davantage. A noter que depuis 2 ans, Vanessa suit aussi des séances de préparation physique depuis 2 ans (PPG).
L’altruisme dans la discipline
« Je recherche plus la place que le chrono, notamment une bonne place pour le VRAC et pour la ville. Je me fais plus mal pour eux que pour moi. » Ce qui fait la force de Vanessa c’est également son altruisme et son engagement vers les autres. Pour preuves encore, après une course, elle poursuit sa marche pour aller encourager ses amis. « Tout le monde dit que j’en ai encore sous le pied à chaque fois » affirme-t-elle en souriant. Ici, marcheurs et demi-fondeurs se soutiennent, l’esprit d’équipe est bien présent et c’est bien sûr cela qui plaît à la quintuple championne du monde qui définit le club comme une grande famille.
Vanessa invite tout le monde à essayer la marche et à ne surtout pas se mettre de barrières face à la technique. Chaque élément apporte du positif pour elle. « Il n’y a pas de performances, on est ensemble, il y a du loisir et de la compétition. »
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