Mickaël Naassila, Rolivalois et chercheur de renommée internationale !


Partagez :

De nombreux Rolivalois connaissent Mickaël Naassila. A 50 ans, ce chercheur qui a grandi à Val-de-Reuil mène une carrière exceptionnelle. Il vient notamment d’être élu président de la société européenne de recherche biomédicale sur l’alcoolisme (ESBRA). Rencontre. 

Plus de 20 ans qu’il consacre sa vie à l’alcoologie. A tel point que Mickaël Naassila s’est imposé au fil du temps comme l’un des plus éminents spécialistes en la matière. En France mais aussi à l’international. Président de la société française d’alcoologie depuis 8 ans, ce chercheur rolivalois de 50 ans – que bien des habitants ici ont connus, ont vu grandir – vient tout juste d’être élu à la tête de la société européenne de recherche biomédicale sur l’alcoolisme (ESBRA). Il succède à l’Allemand Sébastian Mueller (professeur de médecine et directeur du center for alcohol research à l’université d’Heidelberg).

« C’est un honneur pour moi de présider cette institution qui avait été créée par un Français en 1987. Je suis d’autant plus heureux qu’il est très important qu’on entende parler de la France sur ces thématiques ». Un enjeu colossal pour Mickaël Naassila qui compte bien mettre à profit ce mandat de 4 ans pour faire en sorte que la lutte contre l’alcoolisme devienne une priorité au niveau européen. « Trop de gens l’ignorent mais l’alcool est la toute première cause d’hospitalisation. Beaucoup de pathologies sont effectivement liées à la consommation excessive d’alcool ». Maladies du cerveau ou du foie, pathologies cardio-vasculaires mais aussi résistance aux traitements du cancer… les conséquences de l’alcool sont protéiformes et parfois irrémédiables. D’où la volonté du chercheur de multiplier les interventions et les actions de sensibilisation auprès des jeunes (il rencontre régulièrement des collégiens, lycéens, étudiants sur le sujet) et davantage encore auprès des professionnels de santé. « Ce sera un des grands enjeux de mon mandat de président de l’ESBRA. Aujourd’hui, les professionnels ne sont pas assez formés autour de la consommation d’alcool. Je veux faire en sorte qu’ils puissent plus facilement parler alcool avec leurs patients et mieux les orienter, les soigner ».

Son combat contre les méfaits de l’alcool

Mickael Naassila est un homme heureux ! Grâce à lui, la France occupe une place prépondérante, à l'échelle européenne, dans la lutte contre l'alcoolisme
Mickael Naassila est un homme heureux ! Grâce à lui, la France occupe une place prépondérante, à l’échelle européenne, dans la lutte contre l’alcoolisme

Intarissable sur la question de l’alcool et de l’addictologie, sur ses conséquences à tous les stades de la vie, sur la nécessité d’une prise de conscience collective et politique pour enrayer ce fléau, Mickaël Naassila est incroyablement convaincant, tout autant qu’il est convaincu. Des heures entières, on l’écouterait – sans se lasser – dérouler sa vie de recherches autour de cette matière qu’il a découverte au milieu des années 90 alors qu’il était étudiant en 3eannée de sciences à l’université de Rouen. « J’ai commencé par un stage dans un laboratoire ; ma patronne travaillait alors sur de nouveaux médicaments contre l’alcoolisme. Ca a été une révélation ». Plus jamais, depuis, le chercheur n’a voulu renoncer à ce combat, poursuivant ses études autour d’un DEA (Master) de toxicologie de l’alcool puis d’une thèse sur la modélisation animale de l’addiction à l’alcool.

Membre du premier groupe de recherche en France

Après une année passée dans un laboratoire aux Etats-Unis, Mickaël Naassila rentre en France et retrouve sa « patronne » qui l’entraîne dans une nouvelle aventure. « Elle a été nommée à l’université d’Amiens et m’a proposée de créer avec elle et une autre personne un laboratoire de recherche ».Le petit groupe devient, en 2000, le premier groupe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances (Grap) en France qui sera labellisé par l’INSERM en 2018. « Nos recherches ont permis de trouver de nouveaux traitements, de travailler sur des mécanismes d’action des médicaments ».

Chercheur invétéré, Mickaël Naassila a également la soif de transmettre. Dès le début des années 2000, le jeune Rolivalois décroche un CDD d’enseignant à l’université de Picardie Jules Verne (UPJV) avant de devenir maître de conférence puis, en 2007, professeur d’université. Un poste qu’il occupe aujourd’hui encore à Amiens… en plus de “mes 50 000 projets en cours”. De quoi combler ce quinquagénaire à la vie déjà bien remplie !

Rolivalois toujours !

Mickaël Naassila revient régulièrement à Val-de-Reuil, sa ville de coeur !
Mickaël Naassila revient régulièrement à Val-de-Reuil, sa ville de coeur !

De ses jeunes années rolivaloises, Mickaël Naassila ne garde que de bons souvenirs. « Je me souviens de ces tours à vélo et de ces parties de jeux avec les copains sur la dalle, de ces après-midis à la piscine et à la bibliothèque, de ces virées à la base de loisirs. A Val-de-Reuil, on pouvait faire des tas de sports, des tas d’activités ». Le chercheur, scolarisé à l’école des Cerfs-Volants, au collège Alphonse Allais puis Mendès-France, au lycée Marc Bloch ensuite, a même été, pendant plusieurs années, pompier volontaire au centre de secours de Val-de-Reuil (lorsque celui-ci était implanté au cœur de la Ville, à l’emplacement du théâtre de l’Arsenal). S’il a aujourd’hui quitté Val-de-Reuil, c’est avec le plus grand plaisir qu’il y revient régulièrement. « Mes parents habitent toujours ici ; je leur rends visite aussi souvent que je peux avec mes enfants qui aiment énormément cette ville ».

S’il a quasiment connu les premiers balbutiements de Val-de-Reuil, sa transformation ces dernières années ne lui a pas échappé. « Il y a des beaux bâtiments, la ville est embellie, les espaces verts sont magnifiques ». Son plaisir aujourd’hui ? « Pédaler en famille le long de la voie Verte, au bord de l’Eure ». Un retour aux sources apaisant auquel, pour rien au monde, il ne renoncerait.

Derniers articles parus

Partagez :
Partagez :

Les inscriptions scolaires auront lieu du 1er Février au 21 Juin 2024