Journée internationale des droits de la femme : ces lieux de la Ville en hommage aux femmes


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À Val-de-Reuil, de nombreux lieux ont comme appellation le nom d’une femme. Une icône féminine qui a marqué l’histoire, qui a laissé une trace ou qui nous inspire, zoom sur trois d’entre elles.

L’école Louise Michel 

Construite en 2006,  l’école Louise Michel ne porte pas son nom par hasard. Cette grande dame, institutrice, écrivaine, militante anarchiste et féministe, laisse une trace à Val-de-Reuil. 

Née au château de Vroncourt en Haut-Marne, Louise Michel est élevée par ses grands-parents, elle reçoit une bonne instruction et une éducation libérale. C’est en 1850, après la mort de son père et de ses grands-parents, que la petite Louise est chassée du château et devient institutrice. Elle fonde une école libre où elle enseigne pendant trois ans selon les principes républicains avant de s’installer à Paris pour enseigner dans l’institution de Madame Voilier. Elle fait la rencontre de Jules Vallès, Eugène Varlin et écrit des correspondances à Victor Hugo pendant près de 30 ans. Secrétaire de la Société démocratique de moralisation, dont le but est d’aider les femmes à vivre par le travail, elle est élue en 1870 présidente du Comité de vigilance des citoyennes du XVIIIe arrondissement de Paris. Révolutionnaire, radicale, elle est surnommée la Vierge Rouge par ses opposants, elle est condamnée à la déportation à vie et envoyée en Nouvelle-Calédonie où elle reste jusqu’en 1880. Accueillie par la foule à Paris, Louise reprend son activité militante. Elle donne des conférences, intervient dans des meetings, défend l’abolition de la peine de mort, les ouvriers et les chômeurs. Elle terminera sa vie à Marseille au cours d’une tournée de conférences dans le sud de la France. Une foule de 120 000 personnes l’accompagne lors de ses funérailles jusqu’au cimetière de Levallois. Une sacrée femme !

Piscine Alice Milliat 

Depuis 2021, la piscine de Val-de-Reuil a enfin trouvé un nom : celui d’Alice Milliat ! 

Très peu la connaissent et pourtant, elle est une figure féministe qui a marqué le sport de compétition. Remontons le temps, au début du 20ᵉ siècle. Nantaise de naissance, Alice Milliat délaisse son métier d’institutrice pour se lancer dans une carrière d’apôtre du sport féminin. Mais à cette époque, le sport était tout, sauf féminin.En 1917, elle décide avec quelques autres sportives féministes de créer la Fédération des sociétés féminines et sportives de France. Elle en devient présidente l’année suivante et sollicite Pierre de Coubertin pour que les femmes puissent participer aux épreuves d’athlétisme des Jeux olympiques d’Anvers prévus l’année suivante. Refus catégorique du père des JO. Mais elle n’abandonne pas et étend sa fédération au national en organisant les premiers Jeux olympiques féminins à Paris en 1922. Victoire !  Les comités olympiques nationaux sont jaloux et décident d’inclure des épreuves d’athlétisme féminines.

Une figure que la Ville nouvelle a voulu rendre hommage en donnant son nom à la piscine rolivaloise, car Alice pratiquait l’aviron dans son club « Fémina Sport ». Une nomination pour ne pas oublier cette grande dame car, si aujourd’hui les femmes peuvent prendre part à toutes les disciplines olympiques, c’est un peu (Beaucoup) grâce à elle !

Ariane, Frédégonde, Mathilde, ces dames à l’honneur dans la Ville

Si Val-de-Reuil a pour tradition de ne pas donner de nom propre à ses rues, certaines échappent au lexique territorial. En effet, ce sont des femmes qui sont l’exception. Tout d’abord, le clos Mathilde face à l’écoquartier. Ce nom fait référence à Mathilde l’épouse du duc Guillaume, dit le Conquérant.Elle relate l’épopée de la conquête de l’Angleterre en 1066 par les Normands. Ayant assuré la régence du duché, pendant cette conquête, elle devient reine d’Angleterre.

C’est elle qui fonde en 1066 l’abbaye de la Trinité de Caen. Un peu plus loin, c’est la Cours d’Ariane, située non loin de la chaussée de Ritterhude.Dans la mythologie grecque, Ariane est la fille de Minos, roi de Crète, et de Pasiphaé. La légende du Minotaure nous raconte qu’Ariane fournit à Thesee le Fil qui lui permit de sortir du Labyrinthe. Le Fil d’Ariane est une métaphore : ce qui guide à travers les difficultés. L’architecture de ce lotissement (d’où provient le nom) nous fait penser à un labyrinthe : suivons le fil pour en sortir ! Enfin, la voie Frédégonde, entre la route du lac et la voie Blanche illustre la °3 épouse de Chilpéric I°, roi des Francs et de Neustrie. Elle marqua l’histoire du site puisqu’elle fut exilée au Vaudreuil pendant 7 ans. Elle commandita le meurtre de Prétextat, évêque de Rouen, puis de Brunehaut, sa rivale. Prétextat est soupçonné d’avoir favorisé Mérovée contre Chilpéric. Il est alors déporté dans une des îles de la Manche.Rappelé à Rouen à la mort de ce dernier, il est assassiné en 586, en plein office dominical ! L’ordre venait de Frédégonde !

Des bâtiments tout en rose

Comme chaque année, la Ville de Val-de-Reuil prend l’initiative d’illuminer en rose plusieurs sites importants du paysage rolivalois : l’Hôtel de Ville bien sûr, symbole de liberté, d’égalité et de fraternité ; mais aussi l’hôtel d’entreprises des 4 soleils, parce qu’il est un haut lieu de la vie économique locale, le hall de la piscine municipale où chacune et chacun peut se rendre sur des créneaux qui resteront mixtes, Cinétisme, l’œuvre d’art monumentale de Luis Tomasello, érigée sur la dalle, parce que la culture doit être accessible à tous et toutes. Ces illuminations témoignent de l’engagement de la municipalité impliquée dans cette longue lutte vers l’égalité et qui, par cette initiative, veut transmettre un message fort à toutes les Rolivaloises, les assurer de son soutien, de sa solidarité, de son attachement, de leur renouveler le respect qui leur est dû.

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