Discret bandeau vermeil ou pantalon écarlate, chaque élève s’approprie la journée « tous en rouge » à sa façon, mardi 18 mars dans la cour du collège Alphonse Allais. « Des actions pour l’égalité ont été mises en place durant trois mois et particulièrement au mois de mars avec une exposition intitulée » « Les oubliées de l’Histoire » », explique Ophélie Sengier, professeur d’histoire-géographie au sein de l’établissement. Cela fait plusieurs années que le corps enseignant de ce collège du centre-ville multiplie les initiatives en faveur de l’égalité femmes/hommes. « Je suis persuadée que l’éducation est un des leviers majeurs de l’évolution réelle du traitement égale des garçons et des filles », souffle l’enseignante.
Femmes illustres
À l’entrée de l’établissement, les collégiens n’ont qu’à lever la tête pour apercevoir des portraits de femmes illustres. Au premier étage, les murs sont recouverts de petites biographies de femmes célèbres dans tous les domaines : histoire, mathématiques, français, mises devant les salles des professeurs qui enseignent ces matières.

Toutes les affiches sont reliées par un fil rouge. Un moyen supplémentaire d’attirer l’attention des adolescents. « Ils se demandent pourquoi le rouge, c’est l’occasion de leur expliquer que l’on ne va pas choisir une couleur genrée comme le rose, et rappeler que le rouge c’est la couleur de la lutte », poursuit Ophélie Sengier. Les collégiens de 5e, 4e et 3e ont aussi assisté à des séances de cinéma avec des films qui abordent le thème de l’égalité de genre. « Nous en avons profité pour organiser des débats, détaille l’enseignante d’histoire-géographie. C’est toujours un pari risqué, mais cela c’est globalement bien passé. La question de l’IVG lors de la diffusion du film sur Simone Veil n’a même pas provoqué de débats, c’est un acquis, en revanche la diffusion du film Billy Elliot a été plus compliquée. » Dans la cour de récréation, les filles constatent que des progrès sont encore à faire. « C’est un sujet encore un peu tabou, plein de gens s’en fichent de l’égalité entre hommes et femmes », souffle Shalya, en 3e. Elle est malgré tout satisfaite de voir le nombre de ses camarades masculins qui ont joué le jeu du rouge pour cette journée.
« On espère que cet événement va continuer à prendre de l’ampleur, sourit Ophélie Sengier, et pourquoi pas étendre ce projet à tous les établissements présents sur Val-de-Reuil ! »
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